Très noir – Racontez-moi le parcours du groupe
Alexis Dionne –
Pour la genèse du groupe, je crois qu'il est nécessaire de remonter à l'histoire de ses membres. J'ai commencé à pianoter à environ 4 ans mais j'ai commencé à m'y intéresser plus sérieusement vers 14 ans. Jean-Michel et moi avons étudié ensemble une bonne partie de notre primaire et toute notre secondaire. Je demandais souvent à Jim de pouvoir jouer de la musique avec, mais en vain. C'est l'achat de mon premier clavier qui aura en quelques sortes forcé Jean-Michel à vouloir ‘’jammer’’ une fois avec moi.
Ben-
J'ai commencé à jouer de la batterie parce que j'ai perdu à roche-papier-ciseau pour jouer de la basse dans mon cours de musique au secondaire. J'ai donc été relégué à cet instrument malgré moi. Ça fait maintenant 10 ans que j'en joue. J'ai étudié en musique au cégep parce que je ne savais pas exactement ce que je voulais faire de ma vie. Finalement, même si je n'étudie plus là-dedans aujourd'hui, ça m'a permis de rencontrer Jean-Michel et on a commencé à jouer de la musique ensemble avec Alexis, que je ne connaissais pas avant. Entre temps, Jean-Michel à rencontré Benoit dans un show de Islands à l'anti en 2005. Il y a eu un regard complice (selon mes sources) entre les deux garçons qui ne pouvaient signifier qu'une chose...
Bref, pendant environ 2 ans, nous avons joués dans l'ancienne maison de Jean-Michel sans faire aucun spectacle. On s'appelait The Mammographers à l'époque. On a eu notre première offre de show 7 décembre 2007. Jean-Michel et Benoit avaient déjà brûlé les planches d'une salle de spectacle avec leurs anciens bands (The Wanted et Les Loques). On enregistre au cours de 2008 notre premier démo, The Tempest EP qui ne verra jamais le jour à cause des droits d'auteurs.
Le premier juillet 2008, on faisait un show au feu Velvet sous notre nouvelle bannière, Les Mammographes. Il faut savoir qu'à l'époque c'était uniquement Jean-Michel qui chantait et notre son était vraiment plus dur et moins propre... Donc de 2008 à 2009 on fait quelques spectacles dans la capitale nationale.
En août 2009 on va enregistrer notre premier album, Raised by Ghosts en Beauce. Il y a eu quelques petits (et grands) retards qui ont fait que l'album n'a pu voir le jour qu'en avril 2010. On part en janvier 2010 faire une mini tourné en Ontario avec les gars de Clues. En aout 2010 on retourne en Beauce dans un chalet enregistrer notre deuxième opus, Sea Scene.
Très noir –
Les choses les plus difficiles quand vous montez une nouvelle chanson ?
Leafer-
Ça dépend vraiment des chansons. Des fois c'est tout mettre ensemble qui est ‘’rough’’, d'autre fois c'est le vocal et parfois tout va bien! Je dirais malgré tout que c'est peut-être réussir à amener à terme une vision parfois différente d'une même pièce selon les membres.
Il faut savoir que toutes les chansons sont le fruit du groupe, des trois membres. Il n'y a pas de leader comme tel, c'est davantage l'esprit d'un collectif. Donc réussir à réunir 3 visions parfois différentes d'une même pièce, c'est peut-être une des parties qui s'avèrent difficile parfois.
Très noir -
Que voulez vous que les gens retiennent lors de l'écoute ?
Leafer –
L'énergie dégagée et les structures de chansons.
Très noir -
Quelles sont les images que vous vous voulez que le public imagine en vous écoutant
Leafer -
En musique comme en art, on utilise les notions de couleurs et d'harmonie pour décrire des œuvres, des passages. Sans être le premier but de notre musique, il est important pour nous d'essayer de dégager des ambiances, des couleurs et des textures uniques à chacune des pièces et aussi à chaque album.
Les thèmes récurant dans les paroles et les textures d'un album permettent de colorer un album d'une même palette. Notre premier album pouvait être turquoise et notre deuxième vert.
Très noir -
Que signifie pour vous la musique en 2011?
Leafer -
La musique pour un groupe comme nous, est toujours notre noyau mais elle est entourée. Maintenant, elle fait davantage parti d'un ensemble multimédia. Il y a la performance scénique, l'image, la marque et la pub. La musique comme tel en 2011 c'est qu'une partie d'une plus grande œuvre.
Très noir -
Qu’est-ce qui vous donne de l'énergie en tant que groupe pour continuer dans la musique?
Leafer -
Principalement le fait que nous soyons à la base des amis et que nous ayons du plaisir à le faire. Il y a aussi faire des shows qui est vraiment incroyable et la possibilité de voyager avec notre art.
Très noir –
Que signifie pour vous l'intégrité artistique ?
Leafer -
C'est être en mesure d'assumer nos actions. Que se soit du placement publicitaire ou avec qui on fait un show, il faut être en mesure d'assumer et de défendre nos actions. Au moment où on ne peut pas justifier avec cœur et raison ce que l'on fait, je pense qu'on peut remettre en question notre intégrité.
Très noir –
Comment voyez-vous l'Ascension de votre groupe?
Leafer -
C'est sure que parfois on aimerait que se sois plus rapide, mais le chemin que nous prenons à son lot de mérite. On parlait tout à l'heure d'intégrité, il n'y a pas vraiment de choix que nous ayons fait que nous regrettons. Il y a eu d'étrange choix par moment mais à long terme ce ne sont pas des événements que nous regrettons. Dans un sens, nous pensons, qu’en se moment, le groupe va bien et qu'il y a de bonne perspective mais c'est ce qu'on se dit depuis 5 ans.
Très noir –
Quels sont les artistes Canadien qui vous inspire?
Leafer -
Sans nécessairement tous avoir une influence direct, leur travail est inspirant:
Wolf Parade, Sunset Rubdown, Arcade Fire, Malajube, Gonzales, Luyas, la scène montréalaise en bref.
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